21- Tiznit - Gorges d'Aït Mansour - Tafraoute

Tiznit - Tafraoute
Tiznit - Tafraoute

22/05 : Ce matin, grand ciel bleu et pas de vent, ou presque. A 10h30, départ de Tiznit vers les gorges d'Aït Mansour. La route est superbe. C'est un beau ruban de goudron qui serpente entre des montagnes aux couleurs ocre. Les reliefs sont étonnants, ressemblant parfois à des dos de dinosaures. Pas de pâturages, mais des cultures de blé dans les larges vallées, au début du parcours. La moisson est faite à la main par des femmes. Nous allons en voir un groupe, je leur donne un coup de main pendant 1/4 d'h et Colette fait des photos.

Un peu plus loin, bien après le col du Kerdous, nous voyons des panneaux solaires alimentant des pompes puisant l'eau dans le sol, et  beaucoup d'éoliennes. Tout cela pour irriguer, au goutte à goutte, des dizaines d'hectares de plantations récentes d'amandiers. En se rapprochant des gorges, la route devient sinueuse, parfois avec des pentes très fortes. Puis, au détour d'un virage, nous passons de la pierre ocre au vert de la palmeraie, là où il y a la vie. Nous bivouaquons quelque part seuls, sous les palmiers, au pied de falaises verticales de plus de 200m. Le chant des oiseaux est pratiquement le seul son audible. C'est extraordinaire ! Nous avons parcouru 132 km de pur bonheur...

Vers 19h, nous prenons nos vélos pour aller manger une omelette berbère dans une épicerie-auberge, 2 km plus loin. Colette aide à la préparation dans la cuisine dont vous pouvez admirer la propreté sur les photos... Omelette pas terrible, un peu trop cuite, mais 50 Dh (4 €) pour deux avec le pain, mangée dehors dans le jardin. C'est le Maroc profond, simple, sincère, bon coeur, et toujours avec le sourire.

23/05 : La nuit a été particulièrement calme. Nous nous réveillons avec le soleil, qui inonde un côté des gorges, et le chant des oiseaux.

Départ 9h15 pour Tafraoute. Comme hier, route superbe serpentant dans un décor magnifique. En cours de route, nous nous arrêtons à un battage de blé. Un entrepreneur vient à la demande chez les agriculteurs avec un tracteur et une batteuse (turque), et pendant des heures, un ouvrier donne"à manger" à la batteuse qui crache d'un côté la paille, de l'autre les grains, le tout dans un bruit d'enfer et beaucoup de poussière. Derrière eux, des femmes viennent chercher de l'eau au puits, équipé d'une pompe à bras: c'est nettement moins fatigant que de remonter de lourds seaux !

Près de Tafraoute, nous allons voir un site de rochers peints en bleu. C'est un artiste du "Land Art" qui les a peints dans les années 80. On aime, ou pas. Moi, j'ai trouvé ça saugrenu, dans une nature si belle !

Nous arrivons au Camping "Tazka", à Tafraout vers 12h, après avoir parcouru 45 km. Comme il est équipé de la Wifi, nous relevons nos courriels et répondons à quelques amis. Nous allons acheter quelques fruits et légumes en ville et un pain berbère brûlant sortant du four. Nous prenons quelques photos dans le fournil, qu'on promet d'envoyer au boulanger. Comme nous n'avons pas de monnaie pour le pain, c'est un client qui nous l'offre pour nous dédommager des frais d'envoi. Plus loin, nous dégustons un beignet acheté dans la rue.

Depuis 3 ans, Tafraoute, comme beaucoup de villes, s'est bien transformée: rues refaites à neuf, nouvelles constructions bien faites, nouveaux campings, poubelles dans les rues... Tout va dans le bon sens.

<--  Carnet 20                                                                                                                      Carnet 22  -->

 

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